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Fonds Gustave Verniory

     

    Origine
    Le fonds d'archives privées (courriers et tapuscrits) de l'ingénieur belge Gustave Verniory est entré dans les collections en deux étapes, d'abord par une acquisition qui a ensuite donné lieu à une donation. Les archives sont intimement liées aux objets et photographies que Verniory a rassemblés et qui ont aussi rejoint le MQB-JC. L'ensemble documente l'histoire de la dernière décennie du XIXe siècle de la région d'Araucanie du centre du Chili, territoire de la population mapuche.

    Biographie ou Histoire
    GUSTAVE VERNIORY, UN INGÉNIEUR BELGE[1]
    Les ingénieurs belges étaient très réputés à la fin du XIXe siècle grâce à leur excellente formation, leur expatriation était donc fréquente, favorisée par l'importante crise économique que traversait alors le pays. Pour le Chili, un des recruteurs du gouvernement était le professeur belge Louis Cousin[2], il y envoya donc un grand nombre de ses compatriotes, dont Gustave Verniory pour participer à la construction de la première ligne de chemin de fer du pays. Son séjour initialement prévu pour trois ans se poursuivra au gré de ses postes successifs, toujours dévolus à l'avancée ferroviaire depuis Victoria jusqu'à Pitrufquen. Il ne reste que trois mois employé de l'Etat belge au profit de compagnies chiliennes lui offrant d'avantages de responsabilités, et s'établit même un temps entrepreneur de travaux publics. La qualité et la rapidité de ses réalisations lui valent une excellente réputation.
    Au Chili, la notoriété de G. Verniory résulte des importantes descriptions qu'il a faites des populations mapuches qu'il a côtoyées et de la grande popularité de la partielle publication de ses tapuscrits[3]. De plus, les ponts et voies de chemin de fer qu'il a construit sont en voie de patrimonialisation[4].
    En Belgique il reste à découvrir, même si, dans le petit cercle des ingénieurs ferroviaires, sa réputation traverse l'Atlantique avec lui en 1899. En effet, ce sont sa grande efficacité et son respect des délais qui ont valu à Verniory de tenir un rôle prépondérant dans la construction du chemin de fer chilien. C'est alors pour terminer dans les temps le chantier très en retard du tramway de Boulogne-sur-Mer[5] qu'il est recruté par le baron Edouard Empain dès son retour en Europe.
    Sa réussite lui assure alors sa carrière. En Belgique il mène de nombreux chantiers de tramways pour le compte des sociétés du Baron Empain, dont ceux de la côte nord du pays reliant La Panne à Knockke-leZoute en passant par Ostende. Son excellent travail lui permet de devenir l'homme de confiance du baron qui lui confie dès l'origine du projet, la supervision de la création de la nouvelle Héliopolis en Égypte, ville édifiée en plein désert. Verniory suivra la construction de 1906 à 1931[6]. Il sera ensuite administrateur de plusieurs sociétés du groupe.
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    [1] Pour des informations plus détaillées, voir la reproduction du texte écrit par sa fille Madeleine, https://fr.wikipedia.org/wiki/Gustave_Verniory. Ce texte a été traduit en espagnol pour introduire les premières éditions de Diez años en Araucanía. 1889 1899 publiées par Pehuen, voir plus loin. Voir aussi, Angèle Martin : « Gustave Verniory (14 octobre 1865- 4 mai 1949), portrait sensible » pp.XI-XCIV, Dix années en Araucanie de Gustave Verniory, édition et présentation par Angèle Martin et Paz Núñez-Regueiro, coédition musée du quai Branly CoLibris, 2012.
    [2] Voir la notice biographique p. 131 dans Dix années en Araucanie de Gustave Verniory, édition et présentation par Angèle Martin et Paz Núñez-Regueiro, coédition musée du quai Branly CoLibris, 2012.
    [3] Voir plus loin le retentissement que connaît la publication au Chili.
    [4] Le pont de Pitrufquen s'est effondré le 18 août 2016, faute d'entretien, voir les articles dans le journal El Austral de la Araucania du 19 août 2016.
    [5] En France il réalise aussi le tramway de Lille.
    [6] Les archives de Gustave Verniory relatives à sa carrière, sa vie personnelle après son retour en Belgique en 1899 et à l'histoire de sa famille, ont été déposées par ses héritiers en décembre 2011 au Musée Royal de Mariemont en Belgique. Tous les carnets de ses vingt voyages en Égypte (totalisant 1059 jours) y sont conservés. http://www.musee-mariemont.be/index.php?id=2629.
     

    LES COLLECTIONS GUSTAVE VERNIORY (1865-1949) DU MUSÉE DU QUAI BRANLY-JACQUES CHIRAC (MQB-JC) :
    LE FONDS VERNIORY DU MQB-JC
    Ce fonds diversifié et d'une grande complémentarité est un témoin important du tournant de l'histoire de la conquête de Patagonie, son potentiel informatif est de tout premier ordre. La valeur artistique des objets (pièces rituelles, prises de vue) est elle aussi importante, puisqu'il s'agit de pièces collectées ou réalisées au lendemain de la soumission des communautés mapuche par l'État chilien.
    Les archives :
    des sources historiographique de première importance[7] à travers quatre tapuscrits.
    • Dix années en Araucanie 1889-1899
      , I et II : DA001091. Dans ce journal, Gustave Verniory se raconte assez peu mais il relate les débuts de l'intense politique de colonisation menée par le gouvernement chilien, suite à la conquête militaire du territoire qui a été le bastion du peuple mapuche pendant près de trois siècles. Il détaille son travail et l'avancée du chemin de fer en Araucanie qui contribue à l'arrivée massive des colons européens, au développement urbain et à l'évolution du paysage. Il analyse la société multi-ethnique et cosmopolite dans laquelle il évolue et immortalise un « Far-West » à la chilienne qui est déjà en passe de disparaître lorsqu'il quitte le pays en 1899.
    • Scènes indiennes d'Araucanie
       : DA001192. Verniory a conscience d'être le témoin d'une période charnière pour les indiens Mapuche. Il prouve dans le prologue de ce recueil qu'il a cherché à se documenter sur leurs us et coutumes puisqu'il note que « rares sont ceux qui se sont appliqués à conserver [leurs] souvenir[s] ». Aussi s'emploie-t-il à retranscrire ses remarques qui, toutefois, ne se trouvent pas toutes dans ce volume : beaucoup émaillent le récit du journal et un chapitre préliminaire note l'essentiel de ce qui avait alors frappé le jeune européen à son arrivée en Araucanie. Les légendes de certaines photographies sont aussi riches d'indications et prouvent sa connaissance de la société[8]. Toujours dans le prologue, il indique : « Au cours de mon long séjour parmi les indiens, j'ai naturellement été beaucoup en relation avec eux. J'ai eu maintes fois l'occasions d'assister à leurs cérémonies [&] à des jeux et des fêtes en tous genres ; j'ai cherché à pénétrer dans leur intimité et à étudier leurs coutumes » et il semble en effet que Verniory ait acquis la confiance des populations autochtones qu'il côtoyait, donnant un total crédit à ses écrits, puisqu'il a notamment pu assister aux funérailles d'un chamane dont le recueil donne une description, précieuse par sa rareté dans la littérature ethnographique sur les populations Mapuche. Son contact avec le linguiste Rudolf Lenz a peut-être aussi aiguisé sa fibre d'ethnographe[9].
    • D'Araucanie en Europe par Panama, notes de voyages 1899
       : DA001193. Ce volume est un journal en même temps qu'un guide de voyage donnant de précieuses indications sur l'urbanisation des villes décrites, ainsi que des informations socio-économiques et culturelles. Il est écrit dans le même style vivant que les autres volumes.
    Les courriers
     : environs 2500 feuillets d'échanges entre G. Verniory, sa famille et ses amis chiliens entre 1889 et 1904.
    • Les courriers écrits par G. Verniory depuis le Chili
      , classés par années : DA001206. Ils complètent le récit des tapuscrits de données plus intimes et documentent les collections d'objets et de photographies aujourd'hui au musée du quai Branly-Jacques Chirac.
    • Les courriers écrits par la famille de G. Verniory, envoyés au Chili
      , classés par années : DA001207. Ils permettent d'appréhender la famille et la société dans laquelle s'est construit G. Verniory et de rentrer dans son intimité par une voie détournée.
    • Les courriers chiliens reçus en Belgique après 1899
      , classés par thématiques : DA001208. Ils font état des affaires chiliennes conservées par G. Verniory durant les années suivant son départ du pays.
    Les objets
    [10] : 50 pièces mapuches et métisses (70.2010.11.1-50) qui ont enrichis de certaines typologies les collections d'Araucanie du musée, ou sont de plus belles factures pour celles déjà conservées. Plusieurs objets sont exposés en permanence dans les salles du musée dont la pièce maîtresse de la collection, le poteau funéraire chemamul (70.2010.11.1), qui figure un homme sexué, ce qui est particulièrement rare, et dont le haut de forme est l'insigne de son statut[11]. Un masque en bois dit « de chamane » (70.2010.11.2), est aussi un objet inédit pour le musée, comme les pendentifs en argent sekil (70.2010.11.33 et 34) ou les étriers très ouvragés (70.2010.11.8 à 10).
    Les photographies
     : 233 photographies souvent datées et légendées (1885-1898), en albums ou isolées (70.2010.11.51-82) dont quelques-unes ont été prises par Verniory lui-même.
    Cette région d'Araucanie n'était pas représentée dans les collections photographiques du musée avant ce don, et du point de vue de l'histoire de la photographie, il est exceptionnel. En effet, il rassemble des images des pionniers de la photographie mapuche au Chili tels que B. Herrmann ou Gustavo Milet Ramirez, photographes quasi absents des collections nationales françaises. Ces photographies présentent un vaste panorama de la vie des Mapuches à la fin du XIXe siècle : habitations, cérémonies rarement photographiées (la cérémonie religieuse du Nguillatun et des scènes de funérailles), costumes, jeu de la chueca, chaman avec son rewe et sa famille, des portraits individuels ou de groupe. Des albums de professionnels documentent aussi la construction du chemin de fer[12].
    UN FONDS PATRIMONIAL : D'UN MUSÉE À L'AUTRE
     :
    En 2008 un marchand de livres anciens fait parvenir de larges extraits de tapuscrits au pôle Archives qui permettent, non seulement de constater la qualité littéraire du récit mais surtout, pour le musée, la pertinence historiographique de cette source. A tel point que décision est prise d'acquérir ces textes en juin 2009, bien que le signataire soit alors un inconnu pour l'ensemble des équipes scientifiques. Pourtant, ses deux tapuscrits intitulés Dix années en Araucanie (1889-1899) ont été publiés à de multiples reprises au Chili[13] mais l'ouvrage n'était alors conservé que dans la seule bibliothèque de la maison de l'Amérique latine à Paris. Ce sont d'ailleurs des blogs consacrés aux Mapuches qui permettent à l'époque de trouver les rares informations disponibles sur ce Gustave Verniory, l'un d'eux reproduisant même un courrier donnant les coordonnées d'un de ses descendants. Le contact est immédiatement pris !
    Ce petit-fils de Verniory annonce alors que les héritiers en possession des archives et de la plus grande part des collections sont à la recherche d'un musée susceptible de prendre en charge les souvenirs de la vie outre Atlantique de leurs grand-père ! En effet, le projet de musée Verniory au sein de son ancienne maison de Lautaro, bien que soutenu par l'Ambassade de Belgique au Chili dès 2006 et finalement financé par la banque interaméricaine de développement (BID), s'est vu totalement arrêté suite à l'important tremblement de terre du 27 février 2010 ayant affecté la région entre Temuco et Lautaro. La maison de Verniory, sans être totalement détruite, nécessiterait d'être intégralement reconstruite. C'est l'architecte Jaime Gatica qui est à l'origine de ce projet dont un petit aperçu est visible sur internet, alors qu'une présentation beaucoup plus fournie du projet existe (http://www.youtube.com/watch?v=hCgizqK7v2o). Passionné de Verniory, c'est lui qui a retrouvé son ancienne maison en analysant minutieusement les données contenues dans
    Dix années en Araucanie
    .[14].
    La rencontre de trois des petits-enfants de Verniory et d'autres membres de la famille, très généreux dans leurs partages de souvenirs, nous a permis d'échanger sur les questions suscitées par la lecture des tapuscrits en lien avec notre projet de leur publication en français. Cette perspective a joué un rôle dans la donation des archives, objets et photographies en lien avec la vie chilienne de Verniory, effective en mars 2010. Elle découle donc totalement de l'achat initial des tapuscrits par le pôle Archives.
    Le choix du mqB-JC pour la donation
     : Certains descendants de Verniory ont consenti à un don très généreux, sensibles à la visibilité qu'offrait le musée du quai Branly Jacques Chirac à leur collection : expositions permanentes de certaines pièces, numérisation intégrale des archives et des photographies, photographies de tous les objets, le tout accessible par les bases de données en ligne et référencées du musée[15]. De plus, les héritiers tenaient à ce que la cohérence du fonds soit maintenue, ce qui se justifie au regard de la complémentarité des sources : les courriers complètent les tapuscrits qui documentent parfois très finement les collections d'objets et de photographies. De surcroît, au moment des discussions, le musée était déjà bien avancé dans sa démarche de publication intégrale des tapuscrits, effective en décembre 2012.
    LA MISE À L'HONNEUR DES FONDS :
    Outre la visibilité permanente offerte au fonds, des opération d'envergures ont été menées pour le diffuser plus largement encore.
    • La première publication intégrale et en français des tapuscrits
       :
    Le rassemblement et l'étude globale du fonds chilien d'archives et de collections de G. Verniory a permis une édition commentée des tapuscrits, et pour la première fois, leur publication intégrale et en français, leur langue originale :
    Dix années en Araucanie 1889-1899 de Gustave Verniory
    , introduction et présentation par Angèle Martin et Paz Núñez-Regueiro, coédition musée du quai Branly CoLibris, 2012[16].
    Cette édition annotée de 930 pages est agrémentée de 46 illustrations issues du fonds Verniory, dont deux cartes de sa main ; est enrichie d'un index géographique et d'un index nominatif ainsi que d'une chronologie de la période grâce à l'éditeur Claudio Cratchley, spécialiste de l'Araucanie. L'ouvrage est introduit par deux longs articles : « Gustave Verniory (14 octobre 1865- 4 mai 1949), portrait sensible » d'Angèle Martin, qui fait émerger les données inédites des archives et des récits familiaux qui lui ont été partagés afin de proposer une biographie chilienne de G. Verniory ; et « Entre Mapuches, Chiliens et colons. Gustave Verniory, un ingénieur belge au service de la colonisation en Araucanie », de Paz Núñez-Regueiro qui propose une entrée en matière scientifique et en regard critique au récit.
    Les publications traduites et partielles
    : Au Chili, seuls les deux volumes de
    Dix années en Araucanie
    ont été publiés traduits en espagnol grâce à la rencontre en 1963 d'un petit fils de G. Verniory avec un chilien, le professeur Guy Santibáñez. Les conditions de l'édition, intervenue douze ans après l'élaboration du projet, sont troubles et la publication n'est finalement pas le résultat d'échanges nourris avec la famille, comme c'est le cas pour l'édition française, ni même d'aucune communication. C'est en effet une petite-fille de G Verniory qui découvre en 1987 l'existence de l'édition outre-Atlantique alors même qu'elle nourrissait ce projet dans une version intégrale[17].
    La publication partielle en espagnole est éditée par l'Université du Chili en 1975 et 1981, puis par la maison d'édition Pehuén en 2001, 2005 et 2010. Cette dernière édition dans la collection « Bibliothèque du Bicentenaire 1810-2010 » regroupe les principaux ouvrages retraçant l'histoire chilienne, elle est à l'initiative de la Bibliothèque nationale du Chili, c'est dire l'audience et l'importance que tient le récit de G. Verniory dans le pays.
    Si le fond du récit est au cœur de son succès, il ne faut toutefois pas négliger le rôle qu'occupe la forme. En effet, le talent littéraire de G. Verniory est indéniable, il séduit étonnamment chaque lecteur, y compris ceux n'étant pas particulièrement intéressés par l'histoire chilienne, le récit se transformant alors en véritable roman. Beaucoup ressentent même une sorte de fascination pour G. Verniory, certainement dû à la poésie distillée par son style ; d'ailleurs, le poète chilien Jorge Teiller reconnaît en G. Verniory un de ses pairs[18].
    • Les expositions
       :
      • Avant son entrée au musée du quai Branly-Jacques Chirac, le fonds avait partiellement été présenté dans une exposition dédiée aux Mapuches à Munich en 1990, au Staatliches Museum für Völkerkunde. Certaines photographies sont reproduites dans le catalogue[19].
      • Au musée, le fonds a été valorisé dans son entièreté lors de l'exposition « 20 ans, les acquisitions du musée du quai Branly-Jacques Chirac[20] » où un bel espace lui était réservé, exposant des courriers, les tapuscrits, quelques objets et photographies. Le catalogue relate l'entrée du fonds dans les collections et reproduit deux photographies.
      • En 2015, l'exposition « Gustave Verniory: Una visión intimista del pueblo mapuche y de la Araucanía » de 25 photos éditorialisée, conçue par le MQB mais organisée par l'ambassade de France au Chili, a été créée au Museo de la Mémoria de Santiago (30 juill-27 sept 2015) avant d'être itinérante dans de nombreux espaces du pays, au sein du réseau culturel français ou de centres culturels, musées et universités[21].
    • Un film
       : Le réalisateur chilien Ignacio Agüero devrait sortir en 2021 Notas para una película, un documentaire-fiction retraçant la transformation du territoire mapuche suite à son annexion en 1891 par le gouvernement chilien. Le récit de G. Verniory est le point de départ du projet pour lequel le fonds du MQB-JC a très largement été exploité pour sa construction, ainsi que les ressources inédites publiées dans son édition intégrale des tapuscrits.
    Gageons que l'avenir verra l'aboutissement de nouveaux projets exploitants ce passionnant et riche fonds qui est loin d'avoir révélé toutes ses ressources. Les régulières demandes qui le concerne le laisse présager.
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    [7] L'intégralité de ces quatre volumes est reproduite dans
    Dix années en Araucanie de Gustave Verniory
    , édition et présentation par Angèle Martin et Paz Núñez-Regueiro, coédition musée du quai Branly CoLibris, 2012. L'édition est en outre agrémentée, voir plus loin.
    [8] Voir Angèle Martin, « Gustave Verniory (14 octobre 1865-4 mai 1949), portrait sensible », pp. LXVII à LXX,
    Dix années en Araucanie de Gustave Verniory
    , coédition musée du quai Branly CoLibris, 2012.
    [9] Voir Paz Núñez-Regueiro, « Entre Mapuches, Chiliens et colons. Gustave Verniory, un ingénieur belge au service de la colonisation en Araucanie » p. CXLIV et plus généralement pp. CXXVIII-CLI,
    Dix années en Araucanie de Gustave Verniory,
    coédition musée du quai Branly CoLibris, 2012.
    [10] Quelques pièces sont encore conservées par certains membres de la famille qui n'ont pas souhaité s'en dessaisir.
    [11] « Poteaux cérémoniels mapuche d'hier et d'aujourd'hui. De l'autel personnel et communautaire à l'objet de musée » pp.85-93, Paz Núñez-Regueiro et Marion Trannoy,
    La revue des musées de France, revue du Louvre
    , oct 2009.
    [12] Voir Angèle Martin, Paz Núñez-Regueiro, Carine Peltier, "Araucanie-Bruxelles-Paris : la collection Gustave Verniory au musée du quai Branly. Témoignages de dix années passées au Chili",
    Gradhiva
    n°12 n.s., 2010, pp. 218-227.https://journals.openedition.org/gradhiva/1962#xd_co_f=MWUyOTdiN2YtNjk1MC00NDA2LWI0ZmEtNTNjZmUwMzgxZGU3
    [13] Voir plus loin
    [14] Précisions apportées par le document de Benoît Decerf, arrière arrière-petit-fils de G. Verniory « sur les traces de Gustave Verniory », compte-rendu de voyage destiné à sa famille daté d'avril 2010.
    [15] Le catalogue des objets et photographies est accessible ici : http://collections.quaibranly.fr/. Un problème technique empêche la visualisation du contenu des albums, excepté le PA000387. Le catalogue des archives est accessible ici : http://www.quaibranly.fr/fr/recherche-scientifique/catalogue/bibliotheque-et-fonds-documentaires/catalogues/catalogue-des-archives-et-de-la-documentation/
    [16] http://www.pur-editions.fr/detail.php?idOuv=3081 qui permet d'accéder aux neuf pages des sommaires détaillés des tapuscrits mais pas des articles introductifs dont les plans sont ci-dessous:
    « Gustave Verniory (14 octobre 1865-4 mai 1949), portrait sensible »
    , pp. XII-XCIV, Angèle Martin:
    1- Des histoires                                                                                              XII
                    Une rencontre                                                                                 XII
                    Des départs                                                                                    XIII
                    Les tapuscrits                                                                                  XIII
    2- Un homme de qualités                                                                                XV
                    Un écrivain                                                                                       XVII     
    3- Le goût des voyages                                                                                   XIX
    4- Le Chili lui sourit                                                                                          XXII
                   L'acclimatation                                                                                  XXII
                   Des débuts professionnels prometteurs                                           XXV
    5- L'esprit de famille                                                                                      XXVIII
                   La correspondance                                                                         XXVIII
                   Le manque d'argent                                                                         XXX
                   La disparition de sa mère                                                                 XXXV
    6- Le Chili l'endurcit                                                                                      XXXVII
                   La situation politique                                                                       XXXVII
                   L'argent : préoccupation centrale                                                    XXXIX
    7- Un homme d'affaire                                                                                   XLI
                   Le caractère se forge                                                                      XLIII
    8- Un maître d'œuvre                                                                                     XLV
                   Une ambition justifiée et récompensée                                           XLVI
                   Une ambition éprouvée                                                                     LI
                   Un meneur d'hommes                                                                       LV
                   Un homme usé                                                                                  LVIII
    9- Souvenirs chiliens                                                                                        LX
                   Le collectionneur                                                                                LX
                   L'ethnographe                                                                                    LXVII
    10- Une personnalité délicate et secrète                                                          LXX
                   Un homme de contrastes                                                                   LXX
                   Un homme ambivalent ou versatile                                                    LXXV
                   Un caractère fort dans un corps fragile                                              LXXX
                   Une philosophie                                                                                 LXXXV
                   Un homme seul ?                                                                               LXXXVII
    « Entre Mapuches, Chiliens et colons. Gustave Verniory, un ingénieur belge au service de la colonisation en Araucanie »
    , pp. XCV-CLVI, Paz Núñez-Regueiro
    1- Le chili à la fin Du XIXe siècle: une nation en construction, terre d'immigration?             XCVII
    2- La ligne ferroviaire du sud et la colonisation de l'Araucanie                                                CIII
    3- Une société en devenir: un regard porté sur la Frontera à la fin du XIXe siècle                  CXIV
    4- Les « scènes indiennes d'Araucanie » de Gustave Verniory                                                  CXXVIII
    [17]Archives familiales des descendants de Verniory aimablement communiquées.
    [18] Les portraits des deux hommes sont réunis à la Casa Francesca, café que fréquentait Verniory à Lautaro et où la légende rapporte que Tellier a lu en une nuit Dix années en Araucanie. Photographie reproduite dans le document de Benoît Decerf, arrière arrière-petit-fils de G. Verniory « sur les traces de Gustave Verniory », compte-rendu de voyage destiné à sa famille daté d'avril 2010. Jorge Tellier a rédigé un avant-propos à la publication espagnole (des éditions Pehuen du moins).
    [19]
    Bauern und Reiterkrieger : die Mapuche-Indianer im Süden Amerikas
    , Helmut Schindler, Hirmer, 1990.
    [20] L'exposition s'est tenue du 24 septembre 2019 au 26 janvier 2020 dans la galerie jardin du musée.
    [21] Jusqu'à fin 2016 l'exposition a été présentée dans les lieux suivants : les Alliances françaises de Antofagasta, La Serena, Viña-Valparaíso, Chillàn, Concepción, Osorno, Valdivia, Puerto Montt, l'Île de Pâques ; les centres culturels de Lautaro, Rolando Ulloa Carrasco de Perquenco, Federico Ramírez de Concepción, Asociación de Municipios Costa Araucanía de Carahue ; les universités de la Frontera et catholique de Temuco, de Talca ; les musées Casa Lukas à Valparaíso et Casa del Arte Diego Rivera à Puerto Montt.

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